Le 3 août, le président vietnamien To Lam a été confirmé à son poste de secrétaire général du Parti communiste. L’ONG International Christian Concern (ICC) alerte sur cette figure connue pour sa répression constante des militants des droits de l'homme et des religions minoritaires, dont le christianisme.
Depuis 2016, To Lam était ministre de la sécurité publique du Vietnam. Après des années d’études à l'académie de police, le jeune To Lam effectue toute sa carrière dans le ministère de la sécurité publique, et fait progressivement partie des hommes qui comptent au sein du régime communiste.
À 66 ans, l’homme a atteint la consécration ultime. Il est désormais président de l’État de la République socialiste du Vietnam et secrétaire général du Parti communiste, après le décès de Nguyen Phu Trong.
Cette nouvelle inquiète l’ONG International Christian Concern, qui lutte pour la liberté des chrétiens dans le monde. "Cette décision est une mauvaise nouvelle pour les chrétiens du Vietnam et les chrétiens vietnamiens issus de groupes ethniques minoritaires qui ont fui le Vietnam pour d'autres pays", a déclaré un membre de l'équipe d'International Christian Concern.
"Les antécédents de To Lam à l'encontre des chrétiens vietnamiens et des défenseurs des droits de l'homme sont bien documentés", a-t-il ajouté.
Au Vietnam, régime communiste depuis 1945, les églises chrétiennes sont tolérées, mais le pouvoir les considère comme une menace.
Les autorités communistes demandent des rapports aux églises et peuvent aller jusqu’au harcèlement, même contre celles qui sont officiellement reconnues, en particulier lorsqu'elles font de l'évangélisation. De plus, plusieurs chrétiens vietnamiens emprisonnés sont aujourd’hui toujours portés disparus.
La plupart des Vietnamiens pratiquent un mélange de bouddhisme et de culte des ancêtres. Environ 7 % de la population vietnamienne est catholique, tandis que moins de 3 % sont des chrétiens évangéliques.
Selon l’ONG Portes Ouvertes, "d'une manière générale, suivre Jésus au Vietnam continue de poser d’énormes défis à de nombreux croyants".
Jean-Benoît Harel